Entreprises : Les intérimaires sont-ils bien intégrés à vos équipes ?

Recourir au travail temporaire oblige à se montrer attentif au processus d’intégration de l’intérimaire. Si l’insertion dans une équipe est correctement négociée, elle favorise l’implication de la nouvelle recrue et booste sa productivité. Une prise de poste optimisée et quelques mesures de bon sens suffisent. Encore faut-il ne pas les négliger…

 

LA PRISE DE POSTE EST LE MOMENT CRUCIAL

Les premières impressions comptent. La psychologie et les études marketing l’ont largement démontré. Il est donc primordial pour l’entreprise de se présenter sous son meilleur jour – performante et conviviale – en facilitant la prise de poste. Plus elle est optimisée, plus l’intérimaire peut débuter rapidement sa mission.

Il faut veiller sur trois points capitaux :

  • la présentation des collègues
  • le matériel et le poste de travail
  • les tâches

La réussite de la plupart des missions dépend d’un bon travail d’équipe. Il est essentiel que l’intérimaire rencontre sans délai celles et ceux avec qui il/elle va collaborer régulièrement. Une réunion ou une présentation individuelle permettent d’emblée de tisser du lien pour donner le sentiment d’une véritable intégration.

La présentation du poste de travail est tout aussi essentielle. Les outils nécessaires à la mission doivent être opérationnels. Cela doit se vérifier en amont et pas au moment de l’intégration. Une simple question de bon sens qui a un impact immédiat sur la productivité.

Enfin, pour tout intérimaire, quel que soit son niveau de compétence, l’arrivée dans une nouvelle entreprise nécessite d’assimiler une grande quantité d’informations. La définition précise de la mission permet de fixer un cadre concret, rassurant, efficace. Un cadre flou favorise les hésitations, les erreurs et peut contraindre des collaborateurs à venir en aide à la nouvelle recrue, au détriment de leur propre productivité.

 

LE RÔLE ESSENTIEL DU RÉFÉRENT

Dans le processus d’intégration, un personnage joue un rôle clé : le/la référent(e), ou mentor, c’est-à-dire celui ou celle qui va veiller à ce que la prise de poste soit optimisée.

Dans chaque entreprise, certains collaborateurs ont une personnalité capable de fédérer. Ils ont bien souvent un niveau d’empathie élevé ce qui les amène naturellement à fournir toutes les informations indispensables pour que l’intérimaire puisse parfaitement remplir sa mission. D’autres en revanche, moins sûrs d’eux, pratiquent consciemment ou inconsciemment la rétention d’informations.

Le choix de ce référent est donc très important. Un manager clairvoyant doit penser à inclure cet accompagnement dans le calcul de la productivité du référent pour qu’il ne le considère pas comme une surcharge de travail. Dans le cas contraire, le référent va avoir tendance à bâcler le processus pour retourner le plus vite possible à son poste.

 

NE PAS NÉGLIGER LE SAVOIR-VIVRE

Le témoignage qui suit a été recueilli auprès de Thomas, intérimaire dans la grande distribution :

« L’une de mes missions m’a marqué très négativement. Elle a duré trois mois et pas une fois mes collègues ne m’ont appelé par mon prénom. C’était « hey » ou « l’intérimaire », voire un claquement de doigts ou un sifflement. J’en ai parlé avec le manager, mais me jugeant seulement de passage, il n’a pas trouvé nécessaire d’intervenir. Quand une nouvelle mission m’a été proposée dans cette entreprise, je l’ai évidemment déclinée. »

Même chose pour Sophie, agent d’accueil en intérim depuis une dizaine d’année : « J’ai rempli une mission de trois semaines dans une agence immobilière. À la fin de celle-ci, je me suis aperçue que personne ne connaissait mon prénom, tout simplement parce que personne ne m’adressait la parole. Même pas un bonjour le matin. Depuis, dès que l’occasion se présente, je dis tout le mal que je pense de cette entreprise. »

Tout travailleur insatisfait le fait savoir, parfois même décide d’exposer son mécontentement sur Internet puisque cette possibilité existe. À l’arrivée, l’impact d’un manque de savoir-vivre est négatif pour l’image de l’entreprise et se traduit en difficultés de recrutement.

Alors qu’un simple « bonjour », un « merci » ou la connaissance de l’identité de l’intérimaire permet de le/la retrouver immédiatement opérationnel(le) dès que le besoin s’en fait sentir.

 

En résumé, l’intégration n’est pas à prendre à la légère. Elle oblige à un minimum d’organisation et, plus surprenant, au respect de quelques règles de bases des relations sociales. Une entreprise a toujours tout à gagner à aider un intérimaire à se sentir à sa place puisque cela décuple son implication, sa motivation et sa fidélité.

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